Pourquoi l’Atir veut-elle faire parler les générateurs de dialyse ?

L'Atir travaille un projet informatique pour récupérer des données médicales directement via le générateur de dialyse, en 2025.

Pourquoi l’Atir veut-elle faire parler les générateurs de dialyse ?

C’est l’un des projets informatiques majeurs de l’Atir cette année : faciliter la récupération de données pour alimenter le dossier médical numérique des patients (DMN), lors des séances de dialyse. L’opération pourrait être accomplie via les générateurs de dialyse, grâce à une coopération avec Nipro, qui fournira le logiciel nécessaire.

Ouahou… ! Les générateurs de dialyse nous délivreront-ils bientôt des informations médicales précieuses pour améliorer la qualité de la prise en charge des insuffisants rénaux chroniques ? L’Atir l’espère. En effet, son service informatique travaille depuis plusieurs mois la récupération des données des séances de dialyse pour les intégrer au dossier médical numérique (DMN) des patients. Or, il vient d’identifier la possibilité de le faire directement via ces machines incontournables. « Nous étudions un système simple, via une coopération avec notre partenaire Nipro », confirme David Talon, le directeur des systèmes d’information.

Voilà un projet important pour l’Atir car elle partage le DMN avec tous les opérateurs de dialyse de Nouvelle-Calédonie, pour assurer la continuité des soins aux patients.

Une solution logicielle concurrentielle et ergonomique

Nipro va fournir à l’Atir et ses partenaires un logiciel qui interprètera les données extraites du générateur de dialyse en séance, très régulièrement. « Nous recueillerons ainsi beaucoup d’informations que nous pourrons valoriseLes générateurs de dialyse seront bientôt des sources précieuses de données sur les patients insuffisants rénaux chroniques. r, indique David Talon. Le dispositif va permettre de lancer des alertes quand la dialyse se passera mal – en cas de chute de tension du patient, par exemple. Les IDE seront alors en mesure de réagir rapidement, notamment en appelant le médecin. De leur côté, ils saisiront, à l’aide d’une tablette, les données subjectives, comme le plan de soins, mais ils n’auront plus à scanner les données manuscrites issues des générateurs. Leur travail en sera allégé. »

Le produit est d’autant plus intéressant que son prix sur le marché s’est énormément réduit. « Aujourd’hui, Nipro nous demande 4 millions CFP – 33 500 euros », poursuit David.

Quel est le calendrier de ce beau projet ?

L’Atir s’est fixée l’échéance de fin 2025 pour généraliser le processus à toutes ses unités de dialyse. « Nous avons lancé en mars des projets pilotes pour environ trois mois. Cela, au sein de l’unité de dialyse de proximité de Koutio et chez notre partenaire, l’U2nc, à la clinique Kuindo-Magnin. Nous espérons ensuite déployer l’outil partout. Nous tiendrons nos lecteurs informés ! »