Transition énergétique et déchets : l’Atir affirme son éco-responsabilité

L'Atir s'engage vers la transition énergétique en équipant ses unités d'hémodialyse en panneaux photovoltaïques.

Transition énergétique et déchets : l’Atir affirme son éco-responsabilité

Depuis 2018, l’Atir s’engage vers la transition énergétique, en équipant ses unités d’hémodialyse en panneaux photovoltaïques. Aujourd’hui, l’établissement de santé intègre à son quotidien plusieurs gestes forts en faveur du développement durable. Panorama des actions qui affirment  son écoresponsabilité.

L’Atir affirme sa volonté de se conformer aux exigences de la responsabilité sociétale de l’entreprise, la « RSE » – c’est-à-dire de faire siens les enjeux du développement durable. Depuis cinq ans exactement, elle dote ses unités d’hémodialyse d’installations compatibles avec cet objectif, partout en Nouvelle-Calédonie. Concrètement, elle a équipé celles d’Ouvéa, Lifou, Koumac, Poindimié et Dumbéa sur Mer de panneaux photovoltaïques. Bientôt, l’UHP ouverte en juillet 2022 sur l’île Loyauté de Maré, recevra les siens.

Ses unités produisent ainsi leur électricité en journée et revendent le surplus au réseau public. Elles réduisant donc leur facture d’énergie… et leur empreinte carbone. L’impact sur l’environnement a été immédiat : fin 2020, soit deux ans après la mise en service des premiers panneaux, les UHP d’Ouvéa, Lifou et Koumac avaient évité l’émission de 73 tonnes de CO2. Un gain environnemental équivalent à la plantation de 2 200 arbres. Fin 2022, les cinq unités équipées ont évité 246 tonnes d’émissions de CO2, soit l’effet de 7 338 arbres. Quel progrès ! 

L’Atir à Dumbéa sur Mer, 

ce sont 63 tonnes d’émissions de CO2 évitées en 18 mois.

Comment préserver la ressource en eau ?

 

L’Atir équipe aussi graduellement ses unités d’un récupérateur d’eaux de pluie et de rejets d’osmoseur. Cette eau sert à arroser les espaces verts de ses unités et alimenter sanitaires, vidoirs, machines à laver…

Autres décisions de bon sens pour limiter son usage de l’eau :
-le passage en dialyse avec amorçage et restitution « online » dans les unités où c’est possible. Dès lors, l’Atir évite l’achat de poches de sérum physiologique, leur convoi maritime, les frais de stockage. Beaucoup de ses unités en bénéficient déjà, au prix d’analyses d’eau très poussées ;
-l’utilisation de modèles récents d’osmoseurs, plus économes en eau ;

-la réduction du flux de dialysat et le développement de la dialyse péritonéale, moins consommatrice de liquides que l’hémodialyse.

 

Tri et diminution des déchets, pour coller à la « RSE »

 

Jesse, chauffeur-livreur de l’Atir, trie les déchets issus de l’activité de soins.

Jesse, l’un des chauffeurs-livreurs de l’Atir, dépose un carton de déchets issus de l’activité de soins dans un contenant dédié, après récupération dans les unités et chez les patients en dialyse à domicile.

L’Atir a décidé de traiter la question des déchets globalement, pour les éliminer ou les valoriser. Cela signifie que tous ses salariés sont invités à trier, en particulier :
-le carton ;

-les médicaments ;
-les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).

 

Les déchets d’activité de soins

 

Depuis juillet 2020, l’Atir trie les déchets issus de son activité de soins (DAS) :
-elle livre ceux à risque infectieux (les DASRI) à un sous-traitant, Promed, qui les broie et les incinère. Elle limite ainsi le coût de cette collecte réglementaire. Ses chiffres (ci-dessous) montrent les résultats déjà obtenus ;

-elle collecte (via sa pharmacie à usage interne) et livre à la société Viva Environnement les autres DAS, qualifiés « d’ordures ménagères ». Il s’agit notamment de ceux de la dialyse péritonéale, même chez les patients. Pourquoi ? Pour garantir qu’ils ne se retrouveront pas dans la belle nature calédonienne.

L'Atir trie ses déchets d'activité de soins pour distinguer les DAS et les DASRI.

Le trie des déchets d’activité de soins, entamé en 2021, permet à l’Atir de réduire la proportion de déchets à risque infectieux qui nécessitent un traitement lourd pour l’environnement.

 

Halte au plastique, place aux matériaux recyclables !

Fini les fûts en plastique ! L’Atir a équipé ses unités et les patients à domicile de contenants en carton pour jeter les DAS. Les cartons usités devraient bénéficier à la filière locale de fabrication de matériaux pour le BTP, en cours de création en 2023.

 

La RSE, à l’Atir, c’est aussi…

 

  • L’éducation à l’écoresponsabilité : ses infirmiers forment les patients à domicile aux comportements vertueux (vidange des poches de dialysat, fermeture des cartons de collecte de déchets pleins…).
  • La promotion des techniques de dialyse aux effets globaux moins polluants, comme la dialyse à domicile, la téléconsultation et le renvoi à ses fournisseurs des machines de dialyse en fin de vie.
  • La participation à la « Semaine européenne de réduction des déchets (SERD) », dont l’Atir relaie les préconisations sur les déchets textiles « Jetons moins et donnons notre linge, achetons moins et pensons seconde main » !
  • La mise en place d’une boîte à idées « développement durable », à l’attention de ses salariés et la mise en œuvre des idées retenues. Par exemple, l’Atir réévalue l’utilisation de tabliers jetables par ses infirmiers.
  • Le suivi des travaux du groupe « Néphrologie verte » de la société française de néphrologie, dialyse et transplantation (SFNDT). Plusieurs des actions ici évoquées s’inspirent de ses recommandations. L’Atir a instauré des indicateurs de suivi de ses consommations, productions et rejets.

 

Déchets : quelques chiffres pour 2022

 

La pharmacie à usage interne et le site de l’Atir de Dumbéa sur Mer ont livré à Viva Environnement 888 m3 d’ordures ménagères (l’équivalent de 26 containers de 20 pieds) dont 345 m3 de déchets en carton (37 %).

Les micro-ondes de DASRI sur les starting-blocks aux Loyauté

 

Des fours broient les DASRI dans les unités de dialyse de l'Atir aux Iles Loyauté.

Avec l’aide de la province des Iles, l’Atir a équipé ses unités de dialyse des Iles Loyauté (Maré, Lifou et Ouvéa) avec des « fours à micro-ondes » qui broient et décontaminent les déchets d’activités de soin à risque infectieux (DASRI) pour les transformer en ordures ménagères. Ces machines, exploités en partenariat avec les centres médico-sociaux de la province, engendreront un gain écologique important puisque les DASRI ne navigueront plus vers Nouméa pour traitement.