Les valeurs de l’Atir

Si, en 2024, les émeutes ont fait fléchir l’activité du Réseau de l’insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie (Résir), l’association s’est néanmoins adaptée au contexte tendu. Elle a ainsi poursuivi sa mission de prévention de la maladie rénale chronique. Son bilan, dressé en assemblée générale le 29 avril, vient le souligner.

Elle est arrivée à l’Atir en 2017, comme apprentie en ressources humaines (RH). Aujourd’hui, Coralie Imhoff est une gestionnaire RH confirmée, qui a fêté, en début d’année, l’obtention d’un master de manager stratégique dans ce domaine. L'association s'en réjouit, car la gestion des RH est centrale pour assurer son bon fonctionnement. Cette belle réussite, la jeune femme la doit à sa volonté et son travail, bien sûr. Mais aussi à un principe clé pour l'Atir : tout·e salarié·e motivé·e et désireux·se d'évoluer reçoit écoute et soutien.

En 2024, l'Atir a encore réduit son impact environnemental, grâce aux installations photovoltaïques dont ses unités de dialyse sont équipées. Elle a ainsi diminué ses émissions de CO2 de 448 tonnes, l’équivalent d’une forêt de plus de 13 000 arbres. La direction de l'association confirme, chaque année depuis plus de dix ans, son engagement en faveur de la transition écologique. Une politique de responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) d'autant bienvenue que la Nouvelle-Calédonie affiche l'un des bilans carbone les plus mauvais au monde. Quelques chiffres.

Infirmiers, infirmières, vous n'avez pas besoin d’avoir déjà travaillé en dialyse pour être embauchés à l’Atir. En effet, c’est une caractéristique dont nous sommes fiers : nous formons à l’hémodialyse les infirmiers diplômés d'Etat (IDE) que nous recrutons. Cela, dès leur arrivée, pendant 5 semaines. Reconnue pour sa grande qualité, la formation Atir s'ajoute aux autres atouts que les soignants attribuent à l'association.

La prise en charge du patient en dialyse commence par une étape incontournable : son accueil dans les locaux de l'Atir. Sa direction du service des soins infirmiers (DSSI) sait que la qualité de ce premier contact déterminera celle du parcours de soins. Elle a donc décidé de lancer un projet d’accueil personnalisé à l’Atir, ou Papa. L’engagement des équipes soignantes, la coopération avec le centre hospitalier territorial (CHT) et la satisfaction du patient, y prévalent.

Notre sang, c'est un documentaire consacré à l’insuffisance rénale chronique en Nouvelle-Calédonie. Il donne la parole aux patients dialysés et soignants de l’Atir, entre autres. Et pour cause ! Son réalisateur, Antoine Roulleau, est l'un de nos ancien infirmiers. Le Réseau de l'insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie (Résir) a pris la bonne initiative de projeter ce film didactique au public, dans la commune de La Foa, le 5 décembre.

En décembre, pour Noël, grand concours d'arts plastiques à l'Atir. À l'initiative de la direction des ressources humaines (DRH), ses infirmiers et agents de service ont imaginé et fabriqué leurs sapins de Noël. Deux contraintes étaient imposées aux volontaires. La première : utiliser du matériel récupéré de l'activité de dialyse. La seconde : adresser photos et vidéos de leur arbre à la DRH avant le 15 décembre. Deux unités d'hémodialyse ont remporté la palme ex-æquo. Bravo !

Quand cohésion rime avec tradition... Le dimanche 14 avril, Linda, agent de service au sein de l’unité d'hémodialyse de proximité (UHP) de l'Atir à Wallis, a accueilli ses collègues chez elle. Leur intention était claire : préparer ensemble un repas dans l’umu, le four traditionnel wallisien. La rencontre, particulièrement symbolique, a permis aux différentes communautés ethniques, que leur activité de soins unit, de partager leur culture.