L’Atir en projets

Quelques jours après l’arrivée de Marjorie Renault à l’Atir comme cadre de soins, fin mars 2024, de violentes émeutes éclataient en Nouvelle-Calédonie. D’où sa première mission : piloter une cellule d’appel chargée d’organiser la dialyse des patients, malgré les entraves aux déplacements. Depuis le retour au calme, Marjorie accompagne, dans leur pratique, les infirmiers de l'unité de dialyse médicalisée de l'association, dans le grand Nouméa. Elle nous dit fièrement tout ce qu’ils réalisent ensemble.

En 2024, le Réseau de l'insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie, le Résir, dont l'Atir est membre, a réalisé une analyse épidémiologique d’une grande richesse sur la maladie rénale chronique (MRC) traitée en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna. Qu’en retenir ?

L'Atir, principal opérateur de dialyse en Nouvelle-Calédonie, soigne également l'insuffisance rénale dans l'archipel français de Wallis et Futuna. Ainsi, en 2007, il a ouvert à Wallis une unité d’hémodialyse de proximité (UHP). Désormais, c'est sur l'île de Futuna que l'Agence de santé de Wallis, tutelle locale des hôpitaux, lui demande d'exploiter une seconde UHP. L'Atir s'y prépare donc depuis plusieurs mois. En juillet et août, son directeur général et ses techniciens de dialyse s'y sont rendus, pour veiller à la bonne fin du chantier. Cette belle unité devrait accueillir ses patients début 2026 et étendre un peu plus l'action de notre association.

Elle est arrivée à l’Atir en 2017, comme apprentie en ressources humaines (RH). Aujourd’hui, Coralie Imhoff est une gestionnaire RH confirmée, qui a fêté, en début d’année, l’obtention d’un master de manager stratégique dans ce domaine. L'association s'en réjouit, car la gestion des RH est centrale pour assurer son bon fonctionnement. Cette belle réussite, la jeune femme la doit à sa volonté et son travail, bien sûr. Mais aussi à un principe clé pour l'Atir : tout·e salarié·e motivé·e et désireux·se d'évoluer reçoit écoute et soutien.

En 2024, l'Atir a encore réduit son impact environnemental, grâce aux installations photovoltaïques dont ses unités de dialyse sont équipées. Elle a ainsi diminué ses émissions de CO2 de 448 tonnes, l’équivalent d’une forêt de plus de 13 000 arbres. La direction de l'association confirme, chaque année depuis plus de dix ans, son engagement en faveur de la transition écologique. Une politique de responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) d'autant bienvenue que la Nouvelle-Calédonie affiche l'un des bilans carbone les plus mauvais au monde. Quelques chiffres.

C’est l’un des projets informatiques majeurs de l'Atir cette année : faciliter la récupération de données pour alimenter le dossier médical numérique des patients (DMN), lors des séances de dialyse. L’opération pourrait être accomplie via les générateurs de dialyse, grâce à une coopération avec Nipro, qui fournira le logiciel nécessaire.

Infirmiers, infirmières, vous n'avez pas besoin d’avoir déjà travaillé en dialyse pour être embauchés à l’Atir. En effet, c’est une caractéristique dont nous sommes fiers : nous formons à l’hémodialyse les infirmiers diplômés d'Etat (IDE) que nous recrutons. Cela, dès leur arrivée, pendant 5 semaines. Reconnue pour sa grande qualité, la formation Atir s'ajoute aux autres atouts que les soignants attribuent à l'association.

Dans le Pacifique sud français, l'Atir est l'un des principaux opérateurs de dialyse. De Nouméa à Wallis, ses soignants manipulent donc quotidiennement des déchets issus des soins qu'ils prodiguent. Certains sont assimilés aux ordures ménagères (les Daom), d'autres classés à risque infectieux (Dasri). Tous exigent de la vigilance. Le service Qualité de l'association en est garant : pour motiver les équipes, il a lancé une opération de tri des déchets, en mars. C’est l’unité d'hémodialyse de proximité (UHP) de Wallis qui a remporté la palme. Félicitations !