01 Déc Résir et Atir scrutent l’épidémiologie de la maladie rénale chronique
En 2024, le Réseau de l’insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie, le Résir, dont l’Atir est membre, a réalisé une analyse épidémiologique d’une grande richesse sur la maladie rénale chronique (MRC) traitée à Wallis-et-Futuna. Qu’en retenir ?
Le Résir est partenaire de l’agence de la bio-médecine française qu’il alimente en données pour le registre REIN sur la maladie rénale chronique. À partir de ces données, de celles issues du registre de la dialyse péritonéale de langue française (RDPLF) et du service de coordination greffe du CHT – l’hôpital public néocalédonien –, ses collaboratrices ont réalisé une étude épidémiologique sur la MRC en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna. L’étude montre, entre autres, comment évoluent les nombres de patients insuffisants rénaux chroniques incidents – ceux qui ont débuté un traitement dans l’année – et prévalents – ceux qui suivent un traitement durant la période – pour la dialyse et la greffe sur ces deux territoires français du Pacifique sud, depuis 2013 et jusqu’à fin 2024. Le Résir et ses membres doivent désormais diffuser largement ces résultats.
Patients calédoniens : caractéristiques et enjeux de la prise en charge
L’étude met aussi en exergue que les patients en Nouvelle-Calédonie sont généralement plus jeunes ; que les diabétiques et les personnes atteintes de pathologies coronariennes y sont surreprésentés. Et si les équipes locales offrent de meilleures conditions de prise en charge initiale qu’en France, certains patients en stade avancé de la MRC ne reçoivent aucun traitement de suppléance, surtout parmi les tranches d’âge élevées.
Dialyse en 2024 : qui sont les nouveaux patients et quels résultats ?
En 2024, les patients entrés en dialyse se répartissent en 54 % d’hommes et 46 % de femmes. Parmi eux, 61 % présentent un diabète associé, contre 47 % dans l’Hexagone en 2022.
Le taux de mortalité des patients a atteint 11 % en 2023 et baissé à 9 % en 2024. Cette diminution du taux de mortalité est très encourageante. Les équipes maintiennent l’accès à la greffe, avec 12 nouveaux patients greffés en 2024. Enfin, elles observent une baisse significative du nombre de patients incidents en dialyse et en greffe en 2024.
Conclusion : malgré les difficultés énormes liées à la crise politico-sociale de 2024, les opérateurs locaux, notamment l’Atir, ont maintenu un bon niveau de prise en charge de la MRC. Y compris dans la coordination pré-greffe, une activité que l’association espère continuer de développer en 2026, comme elle continuera à apporter tout son soutien au Résir.



