Author: Axelle

Quelques jours après l’arrivée de Marjorie Renault à l’Atir comme cadre de soins, fin mars 2024, de violentes émeutes éclataient en Nouvelle-Calédonie. D’où sa première mission : piloter une cellule d’appel chargée d’organiser la dialyse des patients, malgré les entraves aux déplacements. Depuis le retour au calme, Marjorie accompagne, dans leur pratique, les infirmiers de l'unité de dialyse médicalisée de l'association, dans le grand Nouméa. Elle nous dit fièrement tout ce qu’ils réalisent ensemble.

En 2024, le Réseau de l'insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie, le Résir, dont l'Atir est membre, a réalisé une analyse épidémiologique d’une grande richesse sur la maladie rénale chronique (MRC) traitée en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna. Qu’en retenir ?

Si, en 2024, les émeutes ont fait fléchir l’activité du Réseau de l’insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie (Résir), l’association s’est néanmoins adaptée au contexte tendu. Elle a ainsi poursuivi sa mission de prévention de la maladie rénale chronique. Son bilan, dressé en assemblée générale le 29 avril, vient le souligner.

Dans ses unités d'hémodialyse de proximité (UHP), l'Atir généralise progressivement l'amorçage et la restitution des générateurs online. Les patients de sa structure de Wallis en bénéficient depuis juillet 2023. Elle vient aussi de l'introduire dans ses unités des Iles Loyauté – Maré, Lifou et Ouvéa. Pourquoi cette modalité, que la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation rénale recommande, est-elle un progrès ?

Notre sang, c'est un documentaire consacré à l’insuffisance rénale chronique en Nouvelle-Calédonie. Il donne la parole aux patients dialysés et soignants de l’Atir, entre autres. Et pour cause ! Son réalisateur, Antoine Roulleau, est l'un de nos ancien infirmiers. Le Réseau de l'insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie (Résir) a pris la bonne initiative de projeter ce film didactique au public, dans la commune de La Foa, le 5 décembre.

En décembre, pour Noël, grand concours d'arts plastiques à l'Atir. À l'initiative de la direction des ressources humaines (DRH), ses infirmiers et agents de service ont imaginé et fabriqué leurs sapins de Noël. Deux contraintes étaient imposées aux volontaires. La première : utiliser du matériel récupéré de l'activité de dialyse. La seconde : adresser photos et vidéos de leur arbre à la DRH avant le 15 décembre. Deux unités d'hémodialyse ont remporté la palme ex-æquo. Bravo !

Quand cohésion rime avec tradition... Le dimanche 14 avril, Linda, agent de service au sein de l’unité d'hémodialyse de proximité (UHP) de l'Atir à Wallis, a accueilli ses collègues chez elle. Leur intention était claire : préparer ensemble un repas dans l’umu, le four traditionnel wallisien. La rencontre, particulièrement symbolique, a permis aux différentes communautés ethniques, que leur activité de soins unit, de partager leur culture.

« À Nouméa, ce 14 mai, nous nous sommes organisés pour sauver les patients. » À peine l’Atir a-t-elle eu connaissance de l’ampleur des émeutes, barrages routiers et incendies embrasant le grand Nouméa, le 13 mai, qu’elle s’est mobilisée pour assurer la continuité de la prise en charge des patients. Nicolas Darsaut, directeur général, revient sur la crise et ses enseignements.