L’Atir sur tous les fronts contre la maladie rénale chronique

A la satisfaction de son directeur médical, le docteur Yves Doussy, l’Atir développe ses consultations de néphrologie depuis 2021 pour améliorer le parcours du patient.

L’Atir sur tous les fronts contre la maladie rénale chronique

En Nouvelle-Calédonie, l’Atir prend en charge les patients à tous les stades de la maladie rénale. Consultations de néphrologie, hémodialyse, dialyse à domicile, constitution des dossiers de greffe… En partenariat avec l’hôpital public, l’association se bat stratégiquement sur tous les fronts pour soulager la population calédonienne. Autant de défis pour les médecins et infirmiers qui décident de travailler à son service.

En 2022, l’Atir hémodialyse plus de 350 patients partout en Nouvelle-Calédonie et à Wallis, dans ses unités médicalisées et de proximité. Elle traite une cinquantaine de personnes en dialyse péritonéale et en suit d’autres en hémodialyse quotidienne à domicile (HDQ). Il y a plus d’un an, elle a mis en place un service de coordination qui promeut la greffe rénale. Et pour couvrir toutes les composantes de la prise en charge de la maladie rénale chronique (MRC), elle a étendu, fin 2021, son offre de consultations de néphrologie. « Devant une MRC en constante progression, il est pragmatique de proposer des consultations dans toutes nos unités, à Nouméa, en brousse, dans les îles reculées et à Wallis, expose Yves Doussy, son directeur médical. Grâce aux compétences de nos néphrologues et médecins spécialisés en dialyse, nous participons ainsi à l’effort de prise en charge de la population. »

L’Atir se joint donc à ses partenaires – dont le service de néphrologie du CHT, hôpital public calédonien – pour que tous les patients accèdent aux consultations, dans la capitale et en dehors. « L’Ordre des médecins s’en montre satisfait, le Résir [réseau de l’insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie] et le CHT aussi », poursuit le docteur Doussy.

Nette amélioration dans le suivi du parcours patient

Les consultations de néphrologie de l’Atir sont gratuites. L’hôpital public observe cette extension d’activité avec d’autant plus de satisfaction que ses propres néphrologues se voient ainsi libérer du temps médical. Ils peuvent par conséquent se concentrer davantage sur la greffe rénale, que le CHT opère depuis fin 2020.

En pratique, les infirmiers de l’Atir accueillent les patients, les rassurent, les pèsent et vérifient leur tension. Ses médecins leur allouent ensuite, en moyenne, une demi-heure de consultation. « En développant son activité de consultation, l’Atir poursuit son objectif d’améliorer le parcours du patient, relève le docteur Raphaël Cohen. Pour nous, médecins et pour les infirmiers, c’est aussi une opportunité d’enrichir notre pratique et de déployer toutes nos compétences. Les consultations de néphrologie instaurent une temporalité dans le soin différente de l’hémodialyse et la complètent. Nous conseillons des personnes dont la marge de manœuvre est plus grande et l’approche de la maladie différente de celle des dialysés. Nous nous sentons plus utiles pour prévenir l’insuffisance rénale chronique, nous agissons en amont, nous favorisons le changement de mode de vie de nos patients et les encourageons à prendre leurs médicaments, bien avant le stade de la dialyse. »

Raphaël Cohen, néphrologue de l’Atir, considère que la multiplicité des activités de soins de l’Atir enrichit la pratique de ses médecins et infirmiers. « Nous sommes amenés à conseiller les patients en amont et ainsi nous nous sentons plus utiles pour prévenir l’insuffisance rénale chronique. »

Raphaël Cohen, néphrologue, considère que la multiplicité des activités de soins de l’Atir, qui l’emploie, enrichit la pratique de ses médecins et infirmiers. « Nous sommes amenés à conseiller les patients en amont et ainsi nous nous sentons plus utiles pour prévenir l’insuffisance rénale chronique. »

Une diversité d’activité appréciée aussi des infirmiers

Même constat chez les infirmiers. « Les médecins les sollicitent pour expliquer concrètement aux patients les modalités de la suppléance rénale et déployer ainsi une information pré-dialyse de qualité », explique Anne Auvray, cadre de soins. Le directeur médical de l’Atir, Yves Doussy, renchérit : « Durant les consultations de néphrologie, médecins et IDE entretiennent un rapport privilégié avec des patients qu’ils peuvent aider à réfléchir au traitement le plus adapté à leur mode de vie. C’est un temps de communication et d’information précieux dans le parcours patient. Et c’est aussi un temps précieux dans le parcours professionnel de nos médecins : quand l’Atir diversifie son activité médicale, elle se fait encore plus attrayante. »

L’Atir étoffe aussi son activité d’hémodialyse

Depuis le début d’année, les unités de dialyse médicalisée (UDM) et centres lourds de dialyse calédoniens connaissent la saturation. Là encore, en concertation avec l’hôpital public, l’Atir a décidé de répondre à l’urgence. Elle va rapidement se doter de postes d’hémodialyse supplémentaires pour absorber les besoins croissants. Ainsi, dans ses locaux de Dumbéa sur Mer, près du Médipôle, elle transforme l’open-space que ses services administratifs occupaient jusque-là en une nouvelle unité de dialyse médicalisée. « Nous programmons en 2023 l’ouverture d’une troisième salle de dialyse à côté de nos salles Nautile et Notou », commente Nicolas Darsaut, directeur général.

« Par ailleurs, nos salles d’hémodialyse de Dumbéa sur Mer reçoivent beaucoup de nouveaux patients auxquels la mise en dialyse est prescrite, poursuit Nicolas Darsaut. Dans la logique d’améliorer leur accueil et leur parcours, nous avons constitué un groupe de travail interne. Nous travaillerons des plans personnalisés de soins adaptés avant que ces patients ne rejoignent une unité de proximité. Nous affirmons l’engagement vis-à-vis de nos patients et le progrès des soins comme nos valeurs-clés. »