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Gestion de crise : à compter du 13 mai, pendant huit semaines, la Nouvelle-Calédonie a vécu de graves émeutes qui ont pesé sur la prise en charge des malades. L'Atir, dont la mission est de traiter, notamment en dialyse, les insuffisants rénaux chroniques, a dû trouver des solutions inédites pour l'accomplir coûte que coûte. Retour, étape par étape, sur la façon dont elle a porté secours à ses patients.

Atir l'haricot, c'est le nom du journal interne de l'Atir. Son objectif ? Informer les collaborateurs de l’association sur ses enjeux, ses projets, ses réalisations, son quotidien. Aussi la publication trimestrielle est-elle devenue, en quelques années, le reflet de son identité et de ses valeurs. Son dernier numéro fera date : Atir l'haricot raconte la crise politique et institutionnelle la plus aiguë que la Nouvelle-Calédonie ait jamais traversé, telle que les équipes de l'Atir l'ont vécue et surmontée, de mai à juillet 2024, avec courage et solidarité. Pour sauver les patients.

C’est un constat inéluctable : au-delà du soin, beaucoup de patients insuffisants rénaux chroniques ont besoin d’aide. Pourquoi ? Pour résoudre les problèmes d’ordre psychologique et social qui impactent leur quotidien, leur moral, leur santé. Par conséquent, l’Atir s’est adjointe les compétences d’une assistante sociale, Amélie Teissedre. Quelques questions à l’intéressée, pivot du pôle psycho-social pluridisciplinaire de l'association.

Tous formés aux gestes d'urgence en dialyse ? C'est le souhait de l'Atir. Deux-tiers de ses infirmiers et pratiquement tous ses agents de service maîtrisent déjà ces gestes indispensables. Des chiffres très honorables, car l’association a commencé à y former son personnel il y a à peine 4 ans. Ses deux référents Urgence, Laura Labereille et Sylvain Bonnal, sont allés jusqu’à Wallis cette année, pour y initier leurs collègues.

Parmi ses valeurs fondamentales, l’Atir a inscrit le progrès. Elle l’illustre dans le domaine technique et médical en s’équipant de Nikkiso DBB Exa. Ces générateurs de dialyse ultra-performants améliorent encore la qualité des soins aux patients insuffisants rénaux, que le principal opérateur calédonien prend en charge partout en Nouvelle-Calédonie.

Le 11 mai, le Réseau de l’insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie (Résir) a voulu « nous préparer à l’inattendu et soutenir les plus vulnérables ». C’était, en effet, le thème de la Journée mondiale du rein. Pour la deuxième année consécutive, le Résir l'avait programmée à Koné, chef-lieu de la province Nord du pays. Une centaine de visiteurs en sont repartis bien informés sur l’insuffisance rénale, ses ravages, ses traitements.

Les paradis tropicaux n’échappent pas à l’insuffisance rénale chronique. C’est le cas des Iles Loyauté – Maré, Lifou et Ouvéa – joyau de la Nouvelle-Calédonie. L’Atir y exploite donc trois unités de dialyse de proximité (UHP). Cependant, pour minimiser son impact écologique, elle vient d’y mettre en service, en partenariat avec les autorités sanitaires locales, des micro-ondes destinés à broyer et décontaminer les déchets d’activités de soin à risque infectieux (DASRI). Un jalon dans son engagement écoresponsable.