IPA, rejoignez l’Atir !

L'ATIR recherche un infirmier ou une infirmière en pratique avancée (IPA) de toute urgence en Nouvelle-Calédonie. urgence

IPA, rejoignez l’Atir !

L’Atir recrute un infirmier ou une infirmière en pratique avancée (IPA). Trois questions sur le sujet à Julien Guillemot, directeur-adjoint du service des soins infirmiers de l’Atir.

L’Atir lance le recrutement d’une infirmière ou d’un infirmier en pratique avancée (IPA). Quel est ce métier ?

Julien Guillemot : L’infirmier en pratique avancée (IPA) est un infirmier expérimenté, qui a acquis des compétences élargies pour assumer des responsabilités à un niveau intermédiaire entre l’IDE et le médecin. Il est titulaire d’un diplôme d’Etat spécifique, instauré mi-2018 en France. Un arrêté du gouvernement calédonien prévoit la liste de ce que l’IPA est autorisé à accomplir. Il peut suivre directement les patients que le médecin lui confie, prescrire des examens complémentaires, demander des actes de suivi et de prévention, renouveler ou adapter certaines prescriptions médicales… Par ailleurs, il exerce des activités d’orientation, d’éducation, de prévention, de dépistage et joue un rôle dans la formation clinique des IDE.

La pratique avancée est donc une belle évolution du métier. Elle nous offre des « super-infirmiers », autonomes, qui ne sont pas pour autant des « mini-médecins ». En effet, vous l’avez compris, l’IPA ne remplace par le médecin. Ce qui est important dans la création de ce statut, c’est l’étroite coopération qu’il suppose avec le corps médical.

Julien Guillemot, directeur-adjoint des soins infirmiers de l'Atir, qui a expérimenté le travail d'équipe avec des IPA, est persuadé que la profession fera progresser la prise en charge de la maladie rénale chronique, en Calédonie comme ailleurs.

Julien Guillemot, directeur-adjoint des soins infirmiers de l’Atir, qui a expérimenté le travail d’équipe avec des IPA, est persuadé que la profession fera progresser la prise en charge de la maladie rénale chronique, en Calédonie comme ailleurs.

Qu’attend l’Atir de ce recrutement ? Quel profil recherchez-vous ?

Julien Guillemot : Nous en attendons beaucoup ! En effet, les IPA révèlent toute leur valeur devant la maladie chronique. Celui que nous embaucherons assumera, dans le respect de nos protocoles diagnostiques et thérapeutiques, les actes médicaux récurrents que nos médecins lui délègueront. Il interviendra comme clinicien auprès des patients, comme expert auprès des équipes paramédicales et sera un lien averti entre les professionnels impliqués dans notre activité – psychologues, pharmaciens, assistants médicaux, diététiciens, relais sociaux… Nous voulons aussi qu’il participe à notre démarche qualité en évaluant les pratiques professionnelles, en tutorant les infirmiers. En résumé, nous espérons que sa collaboration libèrera du temps médical, facilitera l’accès aux soins et renforcera notre pluridisciplinarité. La fonction d’IPA doit contribuer à l’amélioration de la qualité de notre prise en charge.

Nous recherchons un.e IPA diplômé.e en France, car la Nouvelle- Calédonie n’en forme pas. Le pays vient d’adopter les textes qui autorisent à recourir à la profession. Pour devenir IPA, il faut trois ans d’exercice infirmier et avoir suivi, dans l’Hexagone, un cursus diplômant pendant deux ans. L’IPA que nous recruterons – début 2024, nous l’espérons ! – sera une pionnière ou un pionnier car en France, la première promotion date de fin 2019.

Comment intègrerez-vous la fonction d’IPA à l’Atir ?

Julien Guillemot : L’IPA dépendra hiérarchiquement de la direction des soins infirmiers, tout en étant placé sous l’autorité médicale. Il pourra confier des actes aux IDE. Son arrivée marquera une évolution majeure dans notre approche du soin. Si nos médecins et IDE acceptent cette redistribution des compétences et soutiennent l’IPA face à des patients réticents de le voir prescrire et procéder à des actes médicaux, nous ferons un bond en avant. Les médecins lui délégueront des activités chronophages pour se consacrer à la recherche ; les IDE trouveront en lui un interlocuteur compétent pour les questions médicales ; les patients et leurs familles tireront bénéfice de son accompagnement personnalisé.

J’ai eu l’opportunité de travailler avec l’équivalent des IPA au Canada. La perspective d’en voir venir en Calédonie est très enthousiasmante : ils seront une ressource précieuse pour diminuer les disparités territoriales d’accès aux soins sur notre bel archipel. IPA, nous avons besoin de vous !

 

Pratique infirmière avancée : les textes fondateurs en Nouvelle-Calédonie

Congrès : loi du pays 2023-5 du 26 mai 2023.
Gouvernement : arrêté d’application 2023-2079 du 9 août 2023.