La qualité de vie au travail, concrètement, à l’Atir, c’est …

Journée de cohésion de l'Atir le 15 septembre 2022

La qualité de vie au travail, concrètement, à l’Atir, c’est …

L’Atir prend des mesures concrètes pour améliorer la qualité de vie au travail de ses salariés. Parmi ces mesures, des visites régulières de la direction des ressources humaines (DRH) aux équipes soignantes, dans les unités d’hémodialyse. Egalement, l’organisation de « journées de cohésion » qui tissent des liens entre collaborateurs. La nomination, en 2019, d’un médecin responsable de leur santé et de la qualité des relations de travail est venue renforcer le dispositif.

« A l’Atir, la DRH est bien plus qu’un service administratif de gestion des dossiers du personnel, souligne Karine Denis, directrice des ressources humaines. Notre mission, c’est d’accompagner les salariés pendant toute leur vie professionnelle parmi nous. Nous devons favoriser leur engagement, nécessaire au développement de l’Atir, et assurer un bon dialogue social. On ne peut y parvenir qu’en se mettant à leur contact, sur le terrain. »

Cette relation de proximité, Karine et ses deux collaboratrices l’ont nouée en rendant visite aux équipes plusieurs fois par an. L’initiative de la DRH est d’autant plus opportune que les unités d’hémodialyse de l’Atir sont disséminées sur le territoire calédonien, parfois loin du siège social situé à Dumbéa sur Mer. « Mes assistantes – Coralie et Sylvie – et moi visitons à tour de rôle chaque unité, dans le grand Nouméa, en brousse, aux Iles et à Wallis. »

Information directe et échange attentif

En unité d’hémodialyse, Sylvie, Coralie et Karine ont pour but d’échanger avec chaque salarié. Elles l’écoutent et l’informent sur les questions propres à la gestion des ressources humaines. Leurs visites se préparent donc soigneusement, selon un planning prévisionnel annuel. « Nous prévenons l’unité quinze jours avant le déplacement envisagé, pour fixer la date la plus compatible avec sa charge de travail, explique Coralie. Nous demandons aussi à l’équipe de nous adresser les sujets qu’elle souhaite aborder, pour lui répondre de manière satisfaisante. Parfois, nous donnons un thème à la rencontre : comprendre une fiche de salaire, adhérer aux valeurs de l’Atir …. Après la rencontre, nous en rédigeons un compte-rendu. »

Ces visites fluidifient la communication dans les deux sens. Elles facilitent l’accès du personnel à la DRH et rapprochent la DRH du personnel. Sylvie, en poste depuis onze ans à l’Atir, témoigne à cet égard des progrès réalisés : « Grâce aux visites RH, nous mettons un nom sur les visages. C’est important pour humaniser les rapports avec les cent soixante-quinze salariés. Ensuite, en écoutant, en observant sur place, nous comprenons mieux comment les équipes organisent leur travail ». L’échange d’informations, direct, est riche. Karine, Coralie et Sylvie précisent certaines notions techniques, comme l’acquisition des jours de récupération, les formations accessibles. En retour, les soignants apprécient leur implication. « Je suis seul dans l’unité d’hémodialyse de proximité de l’île d’Ouvéa avec Léonnie, agent de service, illustre Enguerrand, infirmier. Quand les ressources humaines viennent, j’ai des nouvelles du management, des autres centres, de la vie de l’association. Les RH se rassurent de leur côté sur mon état d’esprit, la manière dont je suis investi dans mon travail. Ça maintient le lien social. Leur visite est un temps où on peut discuter de l’organisation de l’unité. »

Sylvie et Coralie, assistantes de la direction des ressources humaines, vont au contact des équipes soignantes dans les unités d’hémodialyse de l’Atir.

Sylvie et Coralie, assistantes de la direction des ressources humaines, vont au contact des équipes soignantes dans les unités d’hémodialyse de l’Atir.

Un œil vigilant sur la vie des équipes

Les visites de la DRH se sont révélées, au fil des ans, des moments empreints de convivialité. Leur caractère informel l’explique en partie. « Nous sommes toujours bien reçues, les employés s’expriment plus facilement à l’oral, en face à face, qu’au téléphone ou par écrit », constatent Sylvie et Coralie, qui se glissent avec discrétion dans l’unité, « pour déranger le moins possible ». Mais c’est surtout leur objectif – garder un œil vigilant sur les équipes – qui emporte l’adhésion des uns et des autres. « Selon nous, la qualité de vie au travail et l’engagement des salariés se mesurent à leur contact direct », affirme Karine Denis.

Aujourd’hui, l’échange est devenu spontané. La DRH en sort plus armée pour apporter du soutien aux collaborateurs. En effet, ses visites permettent d’identifier leurs difficultés globales comme les difficultés individuelles. « Nos passages servent beaucoup aux salariés, en leur évitant des emails, indiquent Sylvie et Coralie. Ils se confient à nous et nous voyons directement comment les aider. Nous tâchons ensuite de leur apporter des solutions. »

Un médecin responsable du bien-être des salariés

« Pour établir ces solutions, si nécessaire, nous nous appuyons sur le docteur Catherine Jannet, ajoute Karine Denis. Elle est psychopathologue clinicienne et spécialiste en neurosciences. Elle intervient directement dans les unités car l’une des facettes de la gestion des RH, à l’Atir, c’est de préserver la bonne santé des salariés et d’assurer leur bien-être au travail. »

Des rencontres hors cadre professionnel

Des ateliers de vannerie pour souder les équipes de l'Atir, le 15 septembre

Les salariés de l’Atir nouent chaque année des liens chaleureux lors d’activités extra-professionnelles, comme ici, pendant un atelier de vannerie en plein air.

Pour contribuer à l’harmonie au sein des équipes, corrélée à la qualité de vie au travail, l’Atir mise également sur une « journée de cohésion » annuelle. Ainsi, la direction réunit ses salariés, sur la base du volontariat, hors de leur cadre professionnel habituel, et leur propose des activités en groupe. « C’est une bonne occasion de nous retrouver tous métiers confondus, note Nicolas Darsaut, directeur général de l’Atir. Nous consacrons ces journées à la réflexion et au partage d’activités pour travailler notre cohésion. Par exemple, nous avons suivi des ateliers culinaires avec des grands chefs calédoniens. Nous avons pratiqué l’art, le sport, l’improvisation théâtrale… Nous avons exploré les valeurs considérées comme clés à l’Atir et nous sommes préparés à les mettre en œuvre. Le tout dans des endroits superbes, comme le parc forestier de Nouméa, les hôtels Kuendu Beach et Le Stanley, qui s’ouvrent sur le lagon calédonien ».

De ces rencontres, les salariés repartent le sourire aux lèvres, avec l’impression de mieux connaître leurs collègues. Ils ressentent du plaisir à partager la réflexion et prennent conscience des avantages à faire vivre ensemble les valeurs de l’association, en exploitant leur complémentarité.

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Un médecin dédié au bien-être des salariés

Le docteur Catherine Jannet est responsable, à l’Atir, de la santé et de la qualité des relations au travail. « Je suis à la disposition des collaborateurs qui ont besoin de parler, besoin de conseils dans leur vie professionnelle et privée. J’anime aussi les groupes de parole et d’analyse de pratiques. J’examine les problèmes rencontrés, les conflits, puis je tente de trouver des solutions adaptées. »

Madame Jannet travaille en collaboration étroite avec la direction des ressources humaines, qui la saisit régulièrement pour expertise. Par l’écoute et le dialogue, elle crée du lien entre les services et la direction. On la voit régulièrement dans les unités. Elle aide les équipes à adhérer aux valeurs de l’Atir et à faire progresser leurs relations de travail. Les entretiens qu’elle accorde aux salariés sont confidentiels. « Lorsqu’un salarié me fait part d’un problème, selon ce qu’il attend de moi, je le fais remonter à la DRH ou non. Nous nous concertons avec la DRH et la direction du service des soins infirmiers sur les actions à entreprendre, en fonction du degré de complexité du problème. »

Autre volet de son intervention : la formation dans le domaine de la santé. Catherine Jannet en définit le programme avec la DRH. Elle a, par exemple, monté une formation à la relaxation hypnotique dans le soin douloureux. Dans son action, un principe la guide : l’écoute et le respect des idées de toutes les parties en présence.