14 Fév Soignants, connaissez-vous les vertus de la dialyse péritonéale ?
Technique de suppléance rénale moins connue que l’hémodialyse, la dialyse péritonéale lui est pourtant équivalente. Le docteur Pauline Borceux en a abordé les vertus devant des infirmiers et médecins de l’Atir, le 6 décembre. Avec son confrère néphrologue Raphaël Cohen, qui leur exposait les avantages de l’hémodialyse longue de nuit, ils ont ainsi lancé les « soirées de formation médicale » de l’Atir, toutes tournées vers l’amélioration du parcours du patient.
L’Atir propose à ses équipes soignantes des soirées de formation médicale pour les sensibiliser à la maladie rénale chronique et aux diverses techniques de suppléance rénale qui améliorent le parcours du patient. La première, le 6 décembre, a regroupé une vingtaine d’infirmiers et médecins, pendant une heure trente, à Dumbéa sur Mer. Le docteur Pauline Borceux leur a expliqué tous les aspects de la dialyse péritonéale (DP), alternative à l’hémodialyse, mais malheureusement moins connue que celle-ci. De l’historique de son utilisation aux critères qui mènent à son choix, Pauline Borceux a donné aux soignants l’opportunité de se familiariser avec cette technique de dialyse que l’Atir pratique depuis 1995.
La formation était également accessible en visioconférence. Certains infirmiers de l’unité de dialyse de l’Atir à Wallis étaient donc ravis d’en profiter à distance.
La dialyse péritonéale, préférence des patients bien informés
De l’exposé de Pauline Borceux, les infirmiers retiendront des notions concrètes. Quoique la DP soit peu pratiquée – 6,6 % des dialysés calédoniens y ont recours actuellement et 5,8 % des dialysés en France en 2020 –, elle présente des avantages certains pour les patients. Equivalente à l’hémodialyse en termes de morbi-mortalité, avec finalement peu de contre-indications, elle offre une qualité de vie supérieure aux patients. « C’est la préférence du patient, s’il est bien informé sur la technique », a relevé le docteur Borceux.
Conclusion : « Il faut stimuler la DP ! », en parler bien davantage aux équipes soignantes et aux patients avant qu’ils ne choisissent leur mode de suppléance rénale. Pour l’heure, l’unité de dialyse à domicile de l’Atir, dont le docteur Pauline Borceux est la référente, prend en charge une quarantaine de personnes en DP.
Sursaut de vitalité grâce à l’hémodialyse longue nocturne
L’Atir propose l’hémodialyse longue de nuit à ses patients depuis 2016, pour améliorer leur parcours de soin.
Le docteur Raphaël Cohen a ensuite évoqué les bienfaits pour les patients de l’hémodialyse longue nocturne. Le néphrologue s’exprime régulièrement sur le sujet à l’Atir (voir sur le blog). Le traitement reste encore rare. 0,7 % des patients dialysés en bénéficient en France et 2,7 % en Calédonie. Cela représente 20 patients sur 695 hémodialysés, dont 10 pris en charge par l’Atir. Pourtant, la recherche médicale et l’observation clinique confirment ses avantages. Entre autres, meilleur taux de survie, meilleure tolérance des séances, meilleur état nutritionnel… La dialyse est plus douce, ainsi, et les patients gagnent incontestablement en qualité de vie. Beaucoup témoignent avoir retrouvé de la vitalité.
Au vu de la qualité des échanges du 6 décembre, les soirées médicales de l’Atir pourraient se révéler un bel outil de formation professionnelle continue. L’association, qui, rappelons-le, est aussi agréée comme organisme de formation en Nouvelle-Calédonie, s’en réjouit.
Vous voulez en savoir plus sur les formations disponibles à l’Atir ? Demandez-en le catalogue à drh@atir.asso.nc. Et parlez-en autour de vous !
